UA-79735565-1 Les Fields Trials | Club de l'Épagneul de Saint-Usuge
Origine des Field-Trials


Comme dans beaucoup de domaines touchant à l’élevage, le Field trial fut inventé par les anglais comme épreuve de sélection de chiens de chasse en vue de l’élevage. Ce but initial ne doit pas être oublié.
 
Le premier Field trial eut lieu en 1865 à Coutil (Bedfordshire), et n’opposa que des setters et pointers, courant exclusivement en couple. Le succès rencontré par ces épreuves amena les pays du continent a organiser les leurs: en Allemagne en 1876, aux Pays-Bas en 1878, en Belgique en 1882, puis en France en 1888. En 1897, pour la première fois, les chiens purent courir en solo.
 
Il existe d’autres concours de chiens d'arrêt poursuivant d’autres buts que j’évoque en bas de cette page, mais maintenant nous n’allons parler que de Field trial dans le sens voulu par les anglais et dans la forme qui est appliquée dans les pays de la F.C.I.
 
Aujourd’hui, on distingue les Fields de « grande quête », réservés aux chiens britanniques (pointer et setter), des Fields de « quête de chasse » auxquels peuvent participer toutes les races de chiens d'arrêt.
C’est à ces derniers concours que nous nous intéresserons, car ce sont les seuls ouverts aux braques du Bourbonnais. Le but des ces épreuves est de juger des qualités naturelles du chien, celles-ci devant être mises en valeur par un dressage approprié.
 
On distingue les concours « d’automne » où le gibier est tué (donc le rapport effectué), les épreuves « de printemps » et « d’été » ou le gibier n’est pas tué car on est hors de la période de chasse. Dans ces derniers concours, le gibier est en général naturel. Le concurrent tire un coup de pistolet à blanc après l’envol du gibier et le point s’arrête la.




Définition du Field-Trial

Attitude générale du chien :
On dit d'un chien que c'est :
  • Un chien bien en main :
    Chien en harmonie avec avec son conducteur, et ne nécessitant pas trop d'ordres.
  • Un chien bien mis :
    Implique une bonne obéissance aux ordres.
  • Un chien qui sort de la main :
    Chien indiscipliné, qui se laisse emporter par ses instincts de chasse et manque ostensiblement de rappel, ne répond plus aux ordres.
  • Le point :
    Un point débute éventuellement par une remontée d’émanation, suivi de l’arrêt, d’un coulé à l’ordre, de l’immobilité au départ du gibier, de la sagesse au coup de feu et du rapport éventuel.
    Il ne se termine qu'à la reprise en laisse par le conducteur ou après un rapport a froid.
  • Le cône d’émanation :
    conedemanation
    Le cône d’émanation est la zone dans laquelle le chien peut sentir le gibier.
    Son sommet se situe à la place gibier, et il est plus ou moins étendu suivant la force du vent.


La Quête en Field-Trial

  • Définition de la quête :
    La quête, c'est la recherche du gibier avec méthode et intelligence.
    Dans la quête croisée, les lacets doivent être faits en s'appuyant sur le vent, le conducteur remontant face au vent, autant que le terrain le permet.
    Le terrain doit être entièrement exploré, sans que l'on perde de temps à explorer deux fois le même endroit.
  • Quête parfaite :
    quetecroisee
  • Quête en pâquerette:
    queteenpaquerette
    Le chien fait des lacets dans toutes les directions, son trajet dessine alors la forme des pétales d’une fleur. Convient au bois quand le vent est nul.
  • La profondeur/largeur de quête:
    profondeurlargeurquete
    La profondeur ou ouverture de quête est la distance à laquelle le chien passe devant le conducteur, la largeur est la distance séparant l'endroit où le chien tourne à droite de l'endroit où le chien tourne à gauche.
    En général, la profondeur de quête et d’environ 30 a 40 mètres (porte utile de la gerbe de plombs), et la largeur est d’environ 80 a 100 mètres.
  • Le contrôle au sol:
    Action du chien qui met le nez au sol pour y sentir une effluve. Se produit le plus souvent lorsqu’un chien détecte une piste, ou une place chaude. Ne doit jamais tourner au pistage.
  • La minute:
    Lors de la première minute de la quête, le règlement stipule que les points pris seront acquis, mais les fautes commises n'élimineront pas.
    Cette minute est considérée comme une minute de détente pendant laquelle le chien s'échauffe et il peut tomber sur un gibier sous le vent sans avoir eut l'occasion de le localiser.
    Le même principe est appliqué en cas de changement de terrain (chien repris en laisse que l'on va relancer sur un autre terrain): les tapes lors du premier passage sous le vent latéralement ne comptent pas, car le chien la aussi n'a pas eut l'occasion d'explorer ce terrain.
  • Fautes dans la quête:
  • Quête en pointe:
    queteenpointe
    Le chien monte droit devant dans le vent, laissant les côtés inexplorés et s'éloignant de son conducteur (on dit qu'il "pique une pointe").
    Grave défaut qu'il convient de faire cesser au plus vite par un dressage approprié. Sauf si au bout de cette remontée le chien prends un point, auquel cas ce n'es pas une faute.
  • Quête serrée:
    queteserree
    Le chien manque de profondeur dans ses lacets jusqu'à passer derrière son conducteur en marche, en règle générale le fait d'un chien qui ne se livre pas ou qui manque d'assurance sur son pouvoir olfactif.
  • Quête restreinte:
    queterestreinte
    Ne s'étend pas assez sur les côtés pour être efficace.
  • Quête ouverte:
    queteouverte
    Crochets et passages laissant trop de terrain inexploré car la profondeur de la quête est trop importante (plus de 40 à 50 mètres).
  • Crochet intérieur ou en dedans:
    crochetinterieur
    En fin de lacet, le chien tourne du mauvais côté et revient le vent dans le dos, ce qui l'oblige à passer sur un terrain déjà exploré.
  • Quête large:
    Trop étendue sur les côtés.
  • Quête mal réglée:
    quetemalreglee
    Le chien laisse une partie du terrain inexploré car ses lacets sont irréguliers.
  • Cirer les bottes:
    Se dit d’un chien dont la quête manque d’envergure au point de ne pas s’éloigner assez pour être efficace.
  • Talonner:
    En couples, le chien qui suit son concurrent au lieu d’effectuer sa propre quête.


Prendre un point en Field-Trial

Cette phase du travail du chien n'est pas toujours nécessaire, il arrive que le chien passe directement de la quête a l'arrêt.
Quoi qu'il en soit, lorsque le chien sent le gibier mais que ce dernier semble encore loin, il va interrompre sa quête pour remonter cette émanation plus ou moins directement, jusqu'à ce que l'odeur étant plus forte, il soit sùr qu'il y a un gibier et se fige à l'arrêt.
remonteeemanation
  • Définition de l'arrêt:
    Acte par lequel le chien s'immobilise brusquement lorsqu'il a connaissance de la présence du gibier. Acte essentiel pour un chien d'arrêt.
    arretnormal
  • Arrêt bien verrouillé:
    Apres une prise d’émanation et une remontée rapide, le chien assure un arrêt dominateur et d’autorité.
  • Arrêt retourné:
  • arretretourne
    Dans sa fougue, le chien dépasse le gibier qui s'esquive sur le côte, le chien arrête en indiquant la direction de l'esquive, pour ce faire il tourne la tête dans cette direction, imprimant à son corps un arc.
  • Arrêt de longueur:
    Arrêt sur un gibier hors de portée. Ne pas confondre un arrêt sur place chaude d'une pièce se défilant à pattes.
    Dans ce dernier cas: soit on laisse faire le chien, soit on le reprend en laisse, on recule de quelques pas pour relancer.
  • Arrêt tic-tac (arrêt/envol):
    On appelle ainsi un arrêt où le temps qui s’écoule entre l’arrêt du chien et l’envol spontané de l’oiseau est tellement court qu’on a presque l’impression que le chien a déclenché cet envol. C'est le juge qui voit s'il y a faute ("tape", voir plus bas) ou pas.
  • Marquer:
    Indiquer sans insister.
  • La place chaude:
    Endroit qu'un gibier a quitté il y a très peu de temps et qui conserve encore son émanation.
  • Arrêt sur place chaude:
    Arrêt indication, le chien ne s'attarde pas et reprend sa quête aussitôt. C'est la preuve que le chien a un contrôle olfactif sérieux.
  • Fautes d'arrêt:
  • Blinker:
    Se dit d'un chien qui a connaissance du gibier mais l'ignore intentionnellement, soit par dégoût, soit par le souvenir d'une correction passée.
  • Arrêt sans conclusion ou à vide:
    Indication appuyée mais on ne voit pas le gibier. Plus de trois arrêts fermes et maintenus dans plusieurs directions sans rien montrer font éliminer le chien du concours.
    La cane a pêche avec une plume que l’on balade devant le chiot pour le faire arrêter, conduit a faire un arrêt “sur l’oeil”, donnant des chiens très arrêteurs, mais faux arrêteurs. Il existe des familles de faux arrêteurs, il n’est nul besoin de développer ce défaut.
  • Embarquer, faire voler:
    Avoir connaissance du gibier, mais ne pas marquer l'arrêt. Elimination immédiate.
  • La tape:
    Faire voler sans avoir connaissance des oiseaux.
  • Se servir:
    Après un arrêt normal, bondir sur l’oiseau (élimine le chien).

Après l'arrêt, le coulé

  • Définition du coulé et du flush :
    Une fois que le chien est a l'arrêt et que le maître a pu venir se placer à sa hauteur, il s'agit de mettre l'oiseau à l'envol pour pouvoir le tirer.
    Pour cette phase, il existe deux écoles acceptées par la FCI:
    -Dans les pays latins (France, Italie, Espagne), on veut que le chien "coule", c'est a dire s'approche prudemment du gibier, lui faisant de plus en plus peur, jusqu'a ce qu'il s'envole. A ce moment-la, le chien se fige.
    -Dans les pays anglo-saxons, on veut que le chien "flush", ce qui est à peu près la même chose, sauf que le chien court sur le gibier sans retenue jusqu'a le faire vole (et se fige aussi à l'envol).
    Le coulé et le flush doivent toujours être faits à l'ordre et pas de manière spontanée.
  • Avantages et inconvénients des deux écoles:
  • Le coulé:
    Il laisse plus de temps au maître pour se replacer et tirer, même si le gibier piète.
    Cependant, certains gibiers, pas assez impressionnés par l'allure du chien, vont refuser de voler, créant des situations embarrassantes.
    Dans ce cas, (qui n'arrive pratiquement qu'avec des gibiers d'élevage), le juge ou le conducteur devra lui-même faire voler d'un coup de pied, mais certains trouveront plus juste de pénaliser le chien, jugeant qu'il n'a pas coulé assez énergiquement.
  • Le flush:
    On n'a pas ce problème avec le flush qui est le coulé le plus énergique qui soit, peu d'oiseaux refuseront de s'envoler devant un chien courant à toute allure vers eux.
    Cependant, si le gibier était loin au départ du flush, ou s'il piète, le maître sera mal placé pour tirer.
  • Coulé/flush normal:
    coulenormal
    (la difference coulé/flush est uniquement l'allure du chien, qui ne peut pas etre representee sur le dessin)
  • Coulé en « coups de sabre »:
    couleencoupsdesabre
    Galop rapide a droite, arrêt, galop rapide a gauche, arrêt, le chien détermine l'emplacement du gibier et le bloque (cette méthode a l'avantage de déconcerter l'oiseau qui ne situe pas très bien le chien ou le nombre de chiens).
  • Coulé prudent:
    Le chien fait un rapproché silencieux et lent pour finir par s'immobiliser a courte distance du gibier.
  • Coulé autoritaire:
    Montée directe, rapide et efficace, le chien prend des risques avec panache.
  • S.E.F.
    Signifie: Sage Envol et Feu. Le chien n'a pas bougé à l'envol du gibier et au coup de fusil.
  • Fautes dans le coulé/flush:
  • Courir sous l'aile:
    Accompagner le gibier à son envol.
  • Appuyer:
    Si le chien manque de sagesse, pour éviter de lui laisser commettre une faute, son conducteur l’ « appuie » de la voix ou du geste… ce qui interdit d’obtenir le qualificatif « Excellent ».
  • Bourrer:
    Après un léger arrêt ou sans arrêt du tout, faire partir le gibier. Le fait surtout des springers et spaniels (élimine le chien d'arrêt).


Et enfin, le rapport

  • Définition du rapport:
    Action du chien qui va chercher à l'ordre le gibier abattu et le rapporte à son conducteur.
  • Rapport assis:
    Donne l’oiseau dans la main après s’être assis (rapport grand style).
  • Dent douce:
    Ne pas serrer le gibier, le rapporter en parfait état.
  • Charger:
    Action pour le chien de prendre le gibier mort dans la gueule.
  • Fautes de rapport :
  • Dent dure:
    Écraser le gibier dans sa gueule. Généralement donne à regret.
  • Dent attendrissante (Moulinex):
    Écraser le gibier dans sa gueule en mastiquant, défaut déplorable d'un chien pour un chasseur pratique.


Le concours de couple

Définition du concours en couple:
On fait courir les chiens « en solo » ou « en couple ». Dans ce dernier cas, les deux chiens font leur parcours en même temps. Le barrage (la finale) des concours « en solo », donnant droit au CACIT se court en couple, avec deux chiens ayant obtenu le CACT. Dans ce cas-la on compare la qualité des chiens non en les opposant pour qu’ils s’éliminent, mais en appréciant leur parcours en fonction des critères du standard de travail de chaque race (allure, étendue de la quête, galop…). De fait le CACIT solo se court en couple, paradoxe qui permet de juger de l’équilibre psychique du chien. Les deux conducteurs, placés au coude à coude, vont lâcher leurs chiens dans des directions opposées pour que les quêtes se croisent.
couple
Le patron:
Quand un des chiens se met à l’arrêt, on ne veut pas que l’autre vienne perturber le point, il doit faire ce que l’on appelle « patronner », c'est-à-dire se mettre à l’arrêt et laisser son concurrent finir son point. Il existe tout de même deux cas de patron: - si le deuxième chien est dans le cône d’émanation quand le premier arrête, on parle d’ « arrêt à patron », puisqu'il a l'effluve. - si le deuxième chien n’est pas dans le cône d’émanation quand le premier arrête, il n’est pas question d'arrêt, car un chien doit toujours arrêter au nez, pas à la vue, c'est donc un respect à vue. Dans ce cas, le deuxième chien va faire ce que l’on appelle un « respect à patron », action délibérée et réfléchie du chien qui s'immobilise (il n’est pas rare que le chien se mette simplement assis).
  • Arrêt à patron:
    arretapatron
  • Respect à patron:
    respectapatron
  • Faux patron:
  • fauxpatron
    Il existe un cas que beaucoup de chasseurs appellent "patron" mais qui est une faute en Field-trial: le premier chien arrête, le deuxième chien qui n'est pas dans le cône d'émanation le voit et vient se placer dans le cône d'émanation pour se mettre a l'arrêt.
    Ceci est une réaction de jalousie sanctionnée par les juges, car le deuxième chien pousse l'autre a commettre une faute.